Les produits antiparasitaires sont aujourd’hui très utilisés chez nos animaux de compagnie. Ils permettent leur protection contre un certain nombre de troubles occasionnés par une infestation, notamment la contraction de maladies.
Mais leur administration est-elle sans danger ? Nous allons nous intéresser aux cas d’allergies rapportés par certaines substances présentes dans ces produits ainsi qu’aux contre-indications particulières.
Insecticides et/ou acaricides : les produits les plus utilisés
Les antiparasitaires pour chien insecticides et/ou acaricides sont employés en traitement préventif et curatif, car ils tuent les parasites présents sur les animaux (contrairement aux simples répulsifs). On les qualifie d’APE : antiparasitaires externes.
Tout d’abord, il est important d’utiliser un produit adapté à l’espèce de votre animal ainsi qu’à son poids. En effet, certaines spécialités canines, comme les produits contenant de la perméthrine, sont toxiques, voire mortelles pour les chats. De même, il faut savoir que le fipronil, présent dans de nombreux produits, peut s’avérer mortel chez le lapin en cas de contact.
En outre, le produit doit être strictement adapté au poids de votre animal pour éviter son inefficacité en cas de sous-dosage et surtout les effets secondaires liés au surdosage.
Les antiparasitaires, insecticides et/ou acarides présentent certaines contre-indications en fonction de leur composition. Ainsi, renseignez-vous particulièrement sur le produit utilisé lors du traitement des animaux de moins de 8 semaines, des animaux malades ou convalescents et des femelles gestantes ou allaitantes.
Enfin, il est déconseillé d’utiliser des antiparasitaires différents en même temps. Si vous souhaitez que votre animal soit protégé à la fois contre les tiques et les puces, choisissez un produit qui lutte contre ces deux parasites plutôt que deux produits distincts.
Les alternatives à l’utilisation d’insecticides et/ ou d’acaricides
Vous êtes réticent à l’idée d’utiliser un insecticide sur votre animal, que ce soit pour sa santé ou la préservation de l’environnement ?
Il existe des produits naturels pour chien à base de végétaux et d’huiles essentielles possédant des propriétés répulsives vis-à-vis des parasites de nos animaux. On retrouve des produits à base d’extrait de margosa, de lavandin, de géraniol…
Ces produits sont dits répulsifs, c’est-à-dire qu’ils tiennent les parasites éloignés. Sachez toutefois que pour être efficaces, votre animal ne doit pas être déjà infesté car ils n’ont aucun effet sur les parasites déjà présents dans son pelage. Attention, leur emploi n’est pas sans danger, certaines substances étant également allergènes.
Comme pour les insecticides, des contre-indications existent pour les très jeunes animaux, les animaux malades ou convalescents et les femelles en gestation ou en lactation.
Les manifestations d’une allergie aux antiparasitaires
Il est important de reconnaitre les symptômes occasionnés par une allergie pour éviter à votre compagnon une intoxication. Les symptômes cutanés apparaissent suite à l’application d’un antiparasitaire par contact : colliers, shampooings, pipettes, sprays…
Vous remarquerez :
- une perte de poil
- une décoloration de la peau
- des démangeaisons
- des rougeurs…
S’il s’agit d’un collier, retirez-le immédiatement et lavez votre animal avec un savon doux dans tous les cas.
Des symptômes généraux peuvent également apparaître quel que soit l’antiparasitaire administré si votre animal ne le tolère pas :
- une salivation excessive
- des vomissements
- de la diarrhée
- des troubles nerveux (tremblements, désorientation…)
Lors de légère intolérance, changez de produit la prochaine fois après avoir bien lu la notice et respectez les indications. En revanche, si votre animal présente des troubles nerveux, rendez-vous rapidement chez votre vétérinaire, car il s’agit alors d’une urgence.
La mutation MDR-1 : un cas particulier
L’administration de certains médicaments, même à dose normale, entraîne chez plusieurs races de chien des troubles neurologiques pouvant conduire au coma, voire à la mort.
Ces chiens présentent une sensibilité médicamenteuse d’origine génétique. On retrouve la mutation MDR-1 notamment chez le Colley, le Berger des Shetland, le Berger Blanc Suisse, le Berger Australien, le Border Collie, le Bobtail…
Cette sensibilité particulière est liée à ce que l’on appelle la mutation du gène MDR-1 ou gène MultiDrug Resistance. Les chiens concernés ne sont plus capables d’éliminer les substances toxiques de leur système nerveux central, ce qui est à l’origine des symptômes observés. Pour les races à risque, il est vivement recommandé d’effectuer le test génétique permettant de déterminer si le chien présente ou non la mutation et savoir ainsi quelle molécule utiliser pour lui sans danger. Concernant les antiparasitaires externes, il faut proscrire l’ensemble des molécules appartenant à la famille des avermectines chez ces chiens.
Pour conclure, vous l’avez bien compris : l’emploi d’un antiparasitaire n’est pas anodin. De nombreuses substances présentes dans leur composition peuvent être allergènes, que ce soit pour les produits chimiques ou naturels.
Certains animaux ont une sensibilité particulière à ces produits et sont allergiques. Afin de trouver l’antiparasitaire idéal pour votre animal, demandez conseil à votre vétérinaire et lisez la notice avant son administration.
Si vous souhaitez limiter leur utilisation, traitez-les pendant les périodes d’activité accrue des parasites de mars à novembre, surtout au printemps et en automne. Un brossage attentif et régulier vous permettra également de vous assurer que votre animal n’héberge pas d’hôtes indésirables, ou dans le cas contraire de prendre rapidement les choses en main.
Bien protéger nos compagnons leur assure une meilleure qualité de vie ainsi qu’une cohabitation paisible à nos côtés.
Anaëlle Cassemiche, ProVéto Junior Conseil