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Teigne chat : causes, symptômes et traitement
Maladies chat

Teigne chat : causes, symptômes et traitement

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La teigne est une maladie dermatologique fréquente chez le chat. Transmissible à l'Homme, il est important de la détecter rapidement

La teigne est une maladie dermatologique assez fréquente, bien que 10 à 30% des chats touchés ne présentent pas de symptômes particuliers. Comment reconnaître la teigne du chat et la traiter au mieux ? Nous répondons à vos questions !

À retenir :

  • La teigne du chat est une maladie dermatologique causée par des champignons microscopiques (dermatophytes)
  • Principaux points sur la teigne :

    - Très contagieuse, surtout en automne et hiver
    - Transmissible à l'homme (zoonose)
    - 10-30% des chats infectés sont asymptomatiques
  • Transmission :

    - Par contact direct avec un animal infecté
    - Par contact indirect via l'environnement contaminé
    - Par des piqûres d'insectes (ex: puces)
  • Symptômes :

    - Lésions cutanées circulaires avec perte de poils
    - Possibles squames, croûtes ou inflammations
    - Localisées souvent sur le dos, la tête ou la base des griffes
  • Diagnostic :

    - Examen clinique par un vétérinaire
    - Examens complémentaires : lampe de Wood, observation microscopique, biopsie, culture en laboratoire
  • Traitement :

    - Traitements locaux cutanés (crèmes, lotions, shampooings)
    - Comprimés antifongiques par voie orale
    - Désinfection de l'environnement
  • Durée du traitement :

    1 à 2 mois
  • Suivi :

    Nouveaux prélèvements cutanés pour vérifier l'efficacité du traitement
    - Traitement de tous les animaux du foyer, même asymptomatiques
  • Prévention :

    Pas de traitement préventif disponible
    - Maintenir une bonne santé générale du chat (alimentation, hygiène, exercice

Qu’est-ce que la teigne chez le chat ?

La teigne, aussi connue sous le nom de dermatophytose féline, est une mycose due à un champignon microscopique filamenteux (appelé dermatophyte) tel que Microsporum canis ou Trichophyton mentagrophytes (les deux espèces les plus fréquemment impliquées dans cette affection chez les chiens et les chats). En effet, ces derniers ont la particularité de se loger à la surface de la peau, autour des poils et sur les griffes, et de se nourrir de la kératine les composant. Il s’agit donc d’une maladie causant des lésions dermatologiques. À noter que certaines races, comme les persans, présentent une prédisposition à la teigne.

Comment la teigne se transmet-elle ? Est-elle transmissible à l’homme ?

La teigne est une maladie extrêmement contagieuse, prévalente en automne et en hiver. Elle se transmet par contact direct avec un autre animal infecté ou avec les spores du champignon présent dans le milieu extérieur, ou par contact indirect, rapporté par les maîtres via les vêtements, les chaussures... En effet, ces derniers sont très résistants dans l’environnement et peuvent y survivre jusqu’à un an ! Le champignon peut aussi être transmis via une piqûre d’insecte, comme les puces par exemple.

Cependant, il est important de relever que la teigne est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle est transmissible à l’homme lors d’un contact avec un chat infecté (les humains ne pouvant pas se transmettre entre eux la teigne féline). Les personnes les plus à risques sont les enfants, les personnes immunodéprimées ou âgées. Chez l’homme, la teigne animale se traduit par des plaques rouges en forme d’anneau, avec un centre plus clair, mais non contagieuses. Ainsi, il est crucial de reconnaître la maladie rapidement afin de prévenir toute contagion.

Comment reconnaître si un chat a la teigne ? Tout sur les symptômes

La plupart des chats sont des porteurs sains de la teigne, c’est-à-dire qu’ils ne présentent aucun symptôme de l’affection tout en pouvant la transmettre. Ainsi, les signes apparaissent le plus fréquemment chez les chatons, les chats sujets au stress, ayant des carences alimentaires, ceux immunodéprimés ou présentant déjà une maladie ou une autre infection parasitaire…

Mais comment la reconnaître ? Les signes cliniques sont principalement dermatologiques : on va en effet observer des lésions cutanées assez caractéristiques. Le champignon ayant la particularité de se développer de manière concentrique, il va provoquer des pertes de poils (alopécie) sur des zones circulaires et bien délimitées, mesurant un à huit cm de diamètre. Ces lésions, aussi appelées « tonte en pièce de monnaie », peuvent parfois former des squames ou des croûtes, ou s’accompagner de pellicules blanches et de signes d’inflammation locale cutanée (elles sont alors bordées de rouge). Il arrive aussi qu’elles provoquent de légères démangeaisons, mais cela n’est pas systématique. En règle générale, elles sont localisées au niveau du dos, de la tête (oreilles et museau) ou encore de la base des griffes, mais elles peuvent aussi se retrouver sur l’ensemble du corps.

La maladie est-elle dangereuse ? Quel est le pronostic ?

La plupart du temps, l’animal présente un bon état général : pas de panique, l’affection en tant que telle n’est pas très grave. Cependant, il est très difficile et laborieux de s’en débarrasser, mais un traitement mis en place rapidement, efficace et bien mené ne laisse généralement aucune séquelle. Cependant, il peut arriver que des infections secondaires, d’origine bactérienne, surviennent et causent de la fièvre et des lésions suintantes, ce qui peut alors mener à une baisse de l’état général de votre chat.

Le diagnostic de la teigne

Bien que les lésions soient assez caractéristiques, il est toujours préférable de faire confirmer le diagnostic par votre vétérinaire le plus rapidement possible. Ce dernier réalise en premier lieu un examen clinique général, puis dermatologique en examinant les lésions de plus près.

Afin de vérifier la suspicion de teigne avec certitude, il est aussi possible d’effectuer des examens complémentaires tels que :

  • un examen de la fourrure et de la peau avec une lampe de Wood : celle-ci diffuse une lumière ultraviolette, les zones infestées par le champignon devenant alors vertes sous la lampe (mais les faux négatifs sont courants !)
  • une observation des poils directement au microscope : ils apparaissent alors rongés et entourés d’un manchon de spores
  • une biopsie : si les lésions ont une forme atypique
  • un prélèvement cutané : ce dernier se fait notamment en grattant légèrement la lésion avec un écouvillon ou grâce à un « scotch test ». Cela permet dans un premier temps de réaliser un examen direct du champignon au microscope, puis de le mettre en culture dans un laboratoire spécialisé pour l’identifier.

Bien que la culture soit lente (il faut compter environ deux semaines), il s’agit d’une étape nécessaire pour poser le diagnostic avec certitude et mettre en place un traitement adapté, étant donné que ce dernier peut s’avérer laborieux et coûteux.

Comment soigner la teigne du chat ?

Comme son nom l’indique, le traitement de la teigne est fastidieux : il peut durer un à deux mois et nécessite différentes formes de traitement.

Traitements locaux cutanés

Il s’agit tout d’abord de mettre en place des traitements locaux cutanés, en appliquant notamment des crèmes, lotions et shampooings antimycosiques sur les dépilations. Cela a pour objectif d’atténuer, de réduire l’inflammation, d’atténuer les lésions et de permettre aux poils de repousser. Dans le cas où les dépilations seraient très étendues ou très nombreuses, la pommade peut être appliquée sur l’ensemble du corps grâce à une éponge. Pour les cas les moins avancés ou avec des lésions très localisées, le traitement cutané peut s’avérer suffisant.

Comprimés antifongiques

La seconde forme de traitement est générale et passe par l’administration par voie orale de comprimés antifongiques de manière journalière.

Enfin, il convient d’adopter un traitement hygiénique, en traitant l’environnement le plus possible. Le champignon résistant bien dans le milieu extérieur, il faut bien nettoyer tous les textiles et lieux de couchage (coussins, tapis, draps, couvertures…) et stériliser le collier du chat et le matériel de toilettage à l’eau bouillante. Un passage soigneux de l’aspirateur est fortement recommandé (en faisant attention à vider et jeter le sac immédiatement après), associé à un lavage des sols et surfaces avec un produit désinfectant. En cas de récidive importante, on peut avoir recours en dernier lieu à des bombes et fumigènes antiparasitaires.

Il est important de noter que si d’autres animaux sont présents au foyer, ils doivent, eux aussi, être traités même s’ils ne présentent pas de symptômes (étant donné que, comme expliqué précédemment, ils peuvent être porteurs asymptomatiques). Par ailleurs, il est préférable d’éviter de toucher votre chat au maximum et de vous laver les mains minutieusement après l’avoir manipulé, afin d’éviter de contracter la maladie vous-même. En cas de lésions, il est conseillé de prendre rendez-vous chez le médecin traitant ou le dermatologue.

Comment savoir si le traitement a été efficace ?

Avant la fin du traitement, il convient de retourner chez le vétérinaire pour effectuer un nouveau prélèvement cutané à quinze jours d’intervalle : on réalise alors deux nouvelles cultures en laboratoire. Si celles-ci s’avèrent négatives, on considère alors que la teigne a été totalement éradiquée et qu’il est possible de mettre fin au traitement. En effet, la disparition des lésions ne suffit pas à dire que l’animal est guéri, étant donné que les champignons peuvent encore être présents sur la peau. De même, ce protocole doit être appliqué à tous les animaux de la maison.

Comment prévenir la teigne chez le chat ?

À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement à effectuer en prévention de la teigne. Alors, que faire ? La meilleure solution pour l’instant repose sur la surveillance de la santé de votre chat, via une alimentation, une hygiène et un exercice physique adapté afin d’éviter tout affaiblissement du système immunitaire.

Ainsi, la teigne est une maladie fongique et dermatologique au pronostic assez bon, caractérisée par l’apparition de zones d’alopécie circulaires. Cependant, elle est très difficile à éradiquer étant donné qu’elle requiert un traitement long et fastidieux, et qu’il existe un risque de contamination pour l’homme. Ainsi, au moindre soupçon, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre vétérinaire !

Apolline DEBRUYNE - ProVéto Junior Conseil

Ecrit par :

Provéto

Provéto Junior Conseil, la junior-entreprise de l'École national Vétérinaire d'Alfort, association à but non lucratif régie par la loi de 1901. ProVéto jouit du soutien d'un comité d'experts vétérinaires, d'un appui de professeurs reconnus ainsi qu'un accès aux laboratoires et aux différentes cliniques de l'Ecole.

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