La dépression est une maladie néfaste qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne touche pas que l’Homme. En effet, les chats peuvent être sujets à des épisodes plus ou moins marqués de déprime. Connaître les besoins de son chat ainsi que les principaux symptômes de dépression permet d’agir de manière adaptée et précoce, afin de lutter efficacement contre cette maladie.
Pour quelles raisons un chat peut-il déprimer ?
Le chat est un animal attaché à ses habitudes. Le moindre changement dans son environnement ou son quotidien peut être source de stress et par la suite de déprime. Ainsi, un déménagement, l’arrivée d’un enfant ou d’un nouveau conjoint peut favoriser l’apparition de déprime chez un chat.
De la même manière, la perte d’un membre de la famille ou d’un animal affecte les chats plus que l’on ne le croit. L’ennui favorise également la dépression. Si vous êtes plus occupé qu’avant, à cause du travail par exemple, et que votre chat se retrouve seul plus longtemps, il est possible qu’il développe des signes de déprime. Enfin, le moment de l’année influe sur la santé mentale d’un chat, qui peut être en proie à une dépression saisonnière l’hiver, lorsque les jours raccourcissent.
Quels sont les signes de déprime chez un chat ?
Les changements de comportement d’un chat sont parfois subtils mais en observant avec attention son animal, il est possible de détecter les signes de dépression précocement pour ensuite agir de manière optimale.
Troubles du sommeil : un chat dort environ 16 heures par jour. Si votre chat dort plus que d’habitude (ou s’il souffre au contraire d’insomnie), cela pourrait être un signe de déprime.
Troubles du comportement : certains chats déprimés peuvent développer des changements de comportement drastiques et par exemple devenir agressifs, même avec les personnes qu’ils ont l’habitude de côtoyer. Ils peuvent également produire plus de bruits que d’habitude, comme des miaulements, des sifflements ou des ronronnements. D’autres auront tendance à se cacher dans des lieux inaccessibles, comme sous les meubles par exemple.
Troubles de l’appétit : dans la plupart des cas, un chat déprimé aura tendance à manger moins. Une augmentation de l’appétit peut cependant être observée chez certains individus.
Troubles du pelage : lors de dépression, un chat peut arrêter de faire sa toilette, et aura ainsi un poil terne ou mat. Inversement, un excès de toilettage peut également être un signe de dépression. Une perte de poils ainsi que des lésions de peau peuvent être observées dans ce cas.
Troubles de propreté : un chat malpropre, c’est-à-dire qui urine ou produit des selles en dehors de sa litière, peut exprimer une dépression.
Lors d’apparition de l’un de ces signes, une visite chez le vétérinaire peut permettre d’exclure la présence d’une autre maladie qui pourrait modifier son comportement.
Comment traiter et prévenir la déprime de mon chat ?
La première étape, primordiale dans le traitement de votre chat, est d’identifier les signes de déprime.
Il est important de donner suffisamment d’attention à son chat, par le biais de séances de caresses ou de jeux. Il est également nécessaire de laisser au chat de quoi s’occuper la journée lorsqu’il est seul à la maison, notamment s’il n’a pas accès à l’extérieur.
Des phéromones synthétiques, disponibles sous forme de diffuseur apaisant pour chat à brancher ou en spray apaisant pour chat à appliquer sur l’environnement du chat, peuvent aider à apaiser votre chat.
En dernier recours, il est possible de recourir, sous prescription vétérinaire, à un traitement médicamenteux. Ce dernier consiste en général en l’administration d’antidépresseurs à dose décroissante au fur et à mesure de l’amélioration clinique du chat.
Conclusion
Nombreuses sont les causes pouvant être à l’origine d’une déprime chez un chat. Cette maladie complexe est difficile à traiter une fois qu’elle est bien installée. Apprendre à reconnaitre les signes de déprime est indispensable afin d’agir vite et bien. Il ne faut pas hésiter à aller voir un vétérinaire pour exclure la présence d’autres maladies pouvant affecter le comportement de son chat.
Florine Hache, ProVéto Junior Conseil